mercredi 17 décembre 2014

Style gagnant à Montrouge pour la section #MMA civilisé de Norman #Kajyn Paraisy


Ce dimanche 14 décembre avait lieu à Montrouge une compétition de Pancrace Grappling organisée par la team Quoniam (merci à eux pour l’organisation !). Les règles étaient celles du pancrace sur des combats d’un round de trois minutes.

Après plus d’un an de préparation, la team Kajyn #MMA civilisé profitait de cette occasion pour se lancer dans la compétition. Voici l’histoire de nos 5 combattants, coachés par Norman Paraisy.

David « Slinky » Fernandez
David est l’homme qui a trouvé la compétition. Pesant 65 kilos habituellement et malgré son travail d’ingénieur, David a trouvé la force et le courage de réaliser un cutting afin de réaliser la compétition dans les -61 kilos.

Arrivée à la pesée, David se trouva à 61,400 kilos. Seuls 300 grammes étaient autorisés en dépassement. Malgré son état de déshydratation, David parti tel un grand Rocky courir avec des manteaux au parc dans le froid matinal de ce dimanche d’hiver ! Cette photo montre la détermination de ce combattant !



Après ce petit footing glacial, David remonta sur la balance qui indiqua 61,000. Pile au poids ! Ce fut alors l’heure de la reprise des forces et de la patiente.

Son nom fut enfin appelé au micro. David se leva, encadré par Norman. Son adversaire était diablement affuté. Ses muscles saillant ne firent pas frémir David.

Le combat commença. Des échanges partirent à toute vitesse, digne des plus grands. Son adversaire le toucha mais David se releva aussitôt. Les coups continuèrent de fuser et David fut amené au sol. David le garda bien dans sa garde puis réussissant un passage de genou et d’une poussée ils repartirent debout. Les échanges reprirent de plus belle. David prit une alors une droite puissante qui lui fractura le plancher orbital mais il en fallait plus pour arrêter David. Le combat reprit. Son adversaire tenta un high kick et glissa. La lucidité de David, exceptionnelle pour un premier combat, le fit jaillir sur lui. Il prit alors la montée pour marquer des points. Il stabilisa malgré la puissance et l’explosivité de son adversaire. Son adversaire roula puis comme le sol s’immobilisa, l’arbitre les fit se relever. Les échanges reprirent avec un superbe low-kick de David. Suite à une saisie, David donna un énorme coup de hanche qui lui permit de marquer un takedown et une position en side. La lutte reprit de plus belle au sol. David alla à la bagarre, ne laissant rien passer, changeant les positions dominantes et défendant comme une bête. Malgré une roulade dans les dernières secondes, David ferma sa garde et ne le laissa rien passer. La victoire, serrée, revint à David !

Son combat, et quel combat pour un premier : https://www.youtube.com/watch?v=kTkdaHNcuv4




Arthur « Papi » Hackière

Arthur est un ancien pratiquant de combat russe. Arrivé vierge de combats, la pesée le plaça tout naturellement dans la catégorie des -77 kilos.

Son nom fut le second du Kajyn à retentir dans le gymnase. Son adversaire était de gabarit semblable, même si Arthur le dépassait légèrement.

Le combat commença. Arthur fut stressé dans ses premiers échanges. Lui habituellement si incisif, dur à boxer et lourd dans ses frappes, il eut du mal à trouver son rythme. Un high-kick bien placé de son adversaire n’améliora pas la situation. On le sentait en plus gêné par le casque. Il continua de subir de longues secondes. Suite aux conseils Normaliens, Arthur commença à se reprendre. Des échanges de kicks partirent jusqu’à une rupture de distance suite à laquelle le combat continua en clinch. Les deux adversaires luttèrent avec pour tout repos des coups de genoux au corps. Son opposant saisit alors sa tête, sauta et l’amena au sol dans une guillotine. Les casques enlevés, Arthur réussit à sortir sa tête. Son adversaire décala bien ses hanches et une nouvelle guillotine fut trouvée. Arthur gratifia son public d’une superbe roulade, puis se releva et réussit à repousser son adversaire. Un temps mort pour la remise des casques permis un coaching qui se révéla efficace. En effet, Arthur tenta un takedown mais la sortie des tapis fit reprendre le combat à distance. Arthur retenta un takedown bien défendu. Malgré la gêne du casque, Arthur plaça un superbe crochet gauche qui fit chuter son adversaire. Le combat repris, les coups pleurèrent mais Arthur avait repris ses esprits. Une belle défense suivie de contres finalisés par un superbe medium kick qui souffla son adversaire. Les dernières secondes approchaient et son adversaire commençait à perdre pied. Sentant la puissance d’un Arthur décomplexé, il reculait, fuyant le combat. Se sentant sous pression, il tenta un takedown mais Arthur décala, bascula ses hanches et projeta son adversaire au sol. Une superbe side position fut installée par Arthur.

Cependant, suite à la domination de son adversaire en début de combat, Arthur ne gagna pas. Il a montré de belles choses et nous avons tous hâte de voir sa puissance s’exprimer sur les circuits futurs.



La vidéo de son dépucelage des tatamis : 
https://www.youtube.com/watch?v=V_QNNDeaRFs&feature=youtu.be



Mickaël « Mike » Piombo

Mike est un adhèrent depuis de longues années au Kajyn, spécialisé dans le striking. Cependant, depuis ses débuts dans la section de MMA, c’est son physique qui a été le plus sublimé. Il est arrivé sur le circuit dans une condition physique parfaite. Et il a eu raison. Suite à une longue attente en raison d’un nombre impair de participants dans la catégorie très fournie des -66 et de son passage en demi-finale directement, son nom fut enfin appelé.

Après un bon réveil musculaire, il se présenta sur le tatami. Son adversaire avait un physique impressionnant. Mais qu’importe ! Mike était venu livrer sa guerre ! Et quelle guerre ! Le game plan était simple. Faire parler sa spécialité : les marrons !
Le combat commença fort, avec des échanges débout. Mike fut le premier à bien enchaîner les coups, submergeant d’entrée son adversaire qui se voyait sortir de la surface. Les échanges fusaient, rapides et puissants. La première amenée au sol de Mike se vit contrée par un bon sprawl de son adversaire. Les coups se remirent à pleuvoir. Que dire de ce superbe crochet de Mike qui fit vibrer le casque de son adversaire dans le gymnase. Son adversaire se jeta alors sur lui et suite à une prise en clinch envoya un solide coup de genou. Mike ne frémit pas et profita de cette opportunité pour réaliser un takedown en arrivée dans la garde. Suite à un contre d’une tentative de prise de dos, les combattants roulèrent et son adversaire se retrouva au-dessus. Le temps de respirer, Mike fit parler ses abdos et rerenversa la position. Il se retrouva alors en side. La guerre du sol commença alors. Son adversaire explosait à de nombreuses reprises, empêchant Mike de travailler. Mais Mike tint bon et arriva à se maintenir au-dessus, au prix de nombreux efforts. Ce fut une guerre épique entre deux forces de la nature. Les cris de rage retentissaient aux prix de leur labeur. Quel combat pour maintenir son adversaire au sol en position dominante. Les secondes passaient, Mike mettait ses points. La cloche retentit alors. Mike fut logiquement désigné vainqueur, malgré une déception de son adversaire. Mais quel premier combat, physique et intense pour les aficionados du MMA.




Voici le lien de cette guerre :
https://www.youtube.com/watch?v=MMRqjXFngkY


Martin « Batman » Aug

Martin est un combattant physique et complet techniquement. Deux choses à savoir à son propos. Un sang-froid impressionnant et un cardio à toute épreuve. Martin avait une revanche à prendre sur ce sport. En effet, il s’était fait voler quelques semaines précédemment aux détections de l’équipe de France de MMA. Suite à 3 rounds pieds-poings et 3 rounds de sol, ce furent ses adversaires, qu’il avait pourtant soumis à plusieurs reprises, qui furent sélectionnés.
Qu’importe, nous connaissions tous son niveau et avions hâte de le voir sur ce tournoi. Son poids de forme étant à 65 kilos, il accéda tout naturellement à la catégorie des -66 kilos.

Son premier combat arriva. Martin arriva sur la surface, calme comme à son habitude. Le combat commença. Les premiers échanges furent secs et rapides, combinant les hauteurs têtes corps, les jambes avec les poings, les uppercuts avec les crochets, les esquives. Le Dieu du Noble Art s’exprimait par Martin. Suite à un clinch, le Bokator de Martin s’exprima. Les genoux fusèrent dans les abdominaux de son adversaire. Puis ce changement de niveau pour un double legs permit à Martin d’amener son adversaire au sol. Celui-ci, vif, reprit Martin dans sa garde et arriva à prendre son bras. Martin défendit alors une clé de son adversaire. Les secondes passaient, mais Martin tint bon, laissant son adversaire s’épuiser. L’arbitre releva alors les deux athlètes. Le combat reprit debout, Martin esquivait, contrait, touchait. Une saisie de jambe par Martin lui permit de ramener le combat au sol, malheureusement sa tête était prise en guillotine. Martin, coincé en half-guard, réussit à se dégager la tête. Il fut alors repris dans la garde. Martin explosa, attrapant les deux jambes de son adversaire et les poussant au loin, il passa en side. Tranquillement, malgré les explosions de son adversaire, il passa le genou et gagna la montée. Et là, devant les yeux de son coach Norman, il réalisa ce qu’il lui avait appris dans l’un de ses premiers cours au Kajyn : une saisie bras-tête avec un décalage en side pour étrangler. Malheureusement la cloche sonna et Martin ne put finaliser. Suite à sa domination dans toutes les phases, il fut logiquement désigné vainqueur de ce bel affrontement qui le mit en confiance pour la suite.
https://www.youtube.com/watch?v=8YTPbnM2QcQ

Et de la confiance, il en eut besoin. Kamal était en train de livrer une guerre sur le tatami adjacent, il commença son second combat sans Norman. Il attaqua d’entrée avec un takedown. Il arriva superbement positionné en mount, mais sa tête était prise dans une guillotine. Son adversaire serrait fort et Martin eu du mal à se dégager. Pour ce faire, il abandonna sa mount pour tourner en side puis en nord-sud. Sa tête sortit alors naturellement. Son adversaire tenta alors de se relever, mais Martin, plus rapide tourna et lui prit le dos. Sous les chants de « Sac à dosssss » de ses sparrings partners, Martin installa les crochets et travailla sa rear naked choke. Son adversaire se débâta et la lutte continua. Son adversaire trouva alors l’énergie de se relever. Martin bascula pour installer un triangle à son adversaire. Celui-ci tenta d’en sortir mais le triangle était solidement fermé. Il tapa. Martin remportât sa seconde victoire.
https://www.youtube.com/watch?v=VTKU90j8dxY

Le troisième combat de Martin arriva. Mike venait de gagner le sien. Il partait à la guerre pour permettre au Kajyn de réaliser une finale fratricide. Son dernier obstacle se présenta face à lui. Le combat commençait. Son adversaire se jeta, enchaînant les coups. Mais il fallait plus que ça pour déstabiliser Martin qui réalisa un changement de niveau et un takedown avec une arrivée en demi-garde. La tête prise en guillotine, il passa en side puis gagna la montée suite à une inattention de son adversaire. La tête toujours prise, il reprit la stratégie précédente avec un passage en side puis en mount pour se dégager. Son adversaire semblait épuisé par sa tentative de guillotine. Martin profita de l’occasion pour reprendre une montée. Une ultime explosion de son adversaire le fit basculer et Martin reprit le dos. Les crochets installés, il réussit à placer une superbe rear naked choke, qui fit exploser ses amis supporters.
https://www.youtube.com/watch?v=6_C-s8igKKw




La finale allait être 100% KAJYN !

La finale des -66 kilos

Suite aux trois combats de Martin et celui de Mike, la finale fut composée de deux amis d’un même club : le Kajyn. Cette finale prit du retard car tous les yeux étaient rivés sur la fin du héros of the day, Kamal Abdo.

Pour cette finale, en raison du grand respect entre les deux amis, sparrings partners depuis plus d’un an, le choix de ne pas mettre les casques fut retenu. Martin vs Mike ! Quelle consécration pour le club !

Le combat commença. Beau, propre, des échanges vifs, secs, précis, emplis de respect. Le striking de Mike contre le style complet de Martin. Martin saisit Mike en clinch et suite à une série de genoux l’amena au sol avec un superbe double legs. Pour la troisième fois de la journée, Martin se fit prendre en guillotine mais il passa ses positions rapidement afin de finir en nord-sud pour libérer sa tête. Mike se dégagea, arriva à se relever mais Martin était passé dans son dos. Martin le fit alors déséquilibrer, l’amena au sol et prit son dos. Les crochets placés et malgré une belle défense de Mike, notamment avec un relevé, Martin finit par fermer sa Rear Naked Choke.

Martin fut désigné champion des – 66 kilos de Montrouge.

Cependant, suite à leurs belles performances, le corps arbitral les laissa reprendre le combat pour finir le temps règlementaire. Preuve que tout le monde souhaitait voir ce beau sport, parfaitement illustré par le niveau et le respect de ces deux combattants. Martin reprit avec une tentative de ciseau, digne des films de Bruce Lee. Les échanges reprirent, les deux montrèrent de belles choses, comme précédemment.

Laissons les images-vous conter leurs performances :
https://www.youtube.com/watch?v=fOq86ruxygs


L’interview des deux protagonistes :

Martin, le champion :
https://www.youtube.com/watch?v=m4xskNm6jho

Mike :
https://www.youtube.com/watch?v=H3c7itMpUnM


Kamal « Docteur Maboule » Abdo

Kamal… L’homme qui a validé le jeudi sa participation... Pris en surprise dans un régime constitué de pintes et de welshs, Kamal parti pour Montrouge le cœur léger. Imaginant ne réaliser qu’un combat, il se présenta le dimanche matin à la pesée. Il est de ces histoires qui se sont écrites dans le sang, la sueur et la difficulté. C’est une de ces histoires que je vais vous conter.

La journée débuta pour Kamal avec la pesée. Admirant les torses de ses adversaires, il put monter à son tour sur la balance pour voir un magnifique 72,900 kilos s’afficher. De là deux conclusions se tiraient. Du haut de ses 30 ans, notre Koamal était non seulement le plus vieux expérimenté mais également le plus léger. Norman dut user de tous ses charmes pour le rassurer.

Le nom de Kamal fut le premier à retentir dans le gymnase. Il eut la lourde tâche d’ouvrir le bal du Kajyn. Norman connaissait son coach et savait que son adversaire était fort en pieds-poings. La première guerre de Kamal commença. Le premier coup de pied fut aussitôt saisit par Kamal qui se rua sur son adversaire. A force de pousser et avec un pied bien crocheté, il mit son adversaire au sol. Celui-ci, puissant, le serra fort contre lui pour immobiliser le combat afin de reprendre debout. Suite à quelques échanges, Kamal réalisa une nouvelle charge mais son adversaire réalisa un beau sprawl qui lui permit de rester debout. Un coup de hanche permit à Kamal de le mettre au sol dans une position de side. Celui-ci saisit la tête de Kamal, prit alors en montée. L’arbitre enleva leurs casques. Son adversaire le serra fort et fit parler toute sa puissance pour le retourner, sans succès. Kamal tenta de travailler en montée, gêné par la puissance adverse. Il passa d’une position de side à l’autre. Kamal réussissait à alterner les positions : demi, montée, side, montée. L’athlète adverse réussit alors à le retourner. Ne se laissant pas dérouter, Kamal travailla un triangle mais se fit passer par son adversaire. Le combat reprit debout mais la cloche retentit. Suite à ces longues minutes en position dominante, Kamal fut désigné vainqueur. Il avait cependant perdu de l’énergie dans cette bataille face à ce colosse.
Le second combat de Kamal arriva. La différence de gabarit se fit alors ressentir. Mais qu’importe. La cloche retentissa. Son adversaire avança, faisant parler sa boxe pieds-poings, rapide et incisive. Suite à une légère balayette, Kamal se retrouva déséquilibré, ce qui lui permit de briser la distance et de venir accrocher son adversaire. Un petit crochet de la jambe suivi d’une poussée lui fit réaliser un beau takedown. Il se plaça en side, serré par son adversaire. La montée fut alors prise et son adversaire bascula, laissant son dos à portée de Kamal qui n’hésita pas. Son coin se mit à chanter du « Sac à Dossssss » de Dora l’Exploratrice pour l’encourager sous les yeux d’un Norman affligé. Les crochets solidement mis, Kamal commença son travail de sape pour placer l’étranglement. Le visage de son adversaire changea de couleur mais celui-ci ne lâchait pas. Kamal du s’y reprendre à plusieurs reprise pour le finaliser. Kamal gagna son second combat de la journée.
https://www.youtube.com/watch?v=bqmtKy_wqOM

Kamal n’eut que quelques minutes de répit avant de devoir retourner charbonner un troisième adversaire. Celui-ci était bien taillé. On le sentait solide et puissant. Et on avait raison. Suite à quelques coups de pieds, ils s’agrippèrent et luttèrent. La lutte fut dure. Les deux avaient de bons appuis. Son adversaire lui agrippa la tête et se lança en arrière pour le basculer. Les combattants se retrouvèrent au sol. Son adversaire était en side sur Kamal. Mais Kamal utilisa la force de son nom pour se dégager et arriva petit à petit, cm par cm, à gagner le dos. Son adversaire se releva mais Kamal ne lâcha rien et se mit à le poursuivre et à le remettre au sol. Après des roulades, Kamal se releva dans les jambes de son adversaire dos au sol. Kamal fut agrippé par la cheville et le 50/50 fut trouvé. Chacun ayant la cheville de l’autre. Kamal roula et remonta pour attaquer de nouveau. Sa souplesse lui permit de se dégager. Kamal fut alors dans le dos de son adversaire. Son sol repartit au combat. Suite à un bon décalage des hanches, Kamal fut basculé et un nouveau 50/50 fut trouvé. De nouveau Kamal se redressa. On sentit alors que son adversaire commençait à faiblir. Kamal fut repoussé mais il repartit à la charge. Arrachant les jambes de son adversaire, il retrouva une belle side. L’arbitre les releva aussitôt. La boxe reprenant, Kamal se jeta dans ses jambes pour trouver le takedown. Il passa bien ses positions et son adversaire se releva, pris en guillotine. La cloche sonna. Les juges demandèrent un extra-round, au plus grand désespoir de Kamal. Son moral remonté à bloc par un coach d’exception, Kamal révisa sa boxe sur sa chaise et retourna à la guerre. Kamal savait que tout aller se jouer sur ce round. Suite à des échanges de boxe, Kamal le ceintura et utilisa la technique du tank pour réaliser son takedown. Son adversaire réussit à attraper sa tête en guillotine en gardant Kamal en half. Mais Kamal était au-dessus. Suite à un beau mouvement, il réussit à passer la side puis la montée. La cloche retentit. Il n’y avait plus de doute sur l’issue de ce combat. Kamal fut logiquement désigné vainqueur.
https://www.youtube.com/watch?v=zlX5IPeB-Ek

Les matchs continuaient et Kamal fut de nouveau appelé par l’organisation pour la demi-finale. Il se présenta sur le tatami, bien décidé à continuer dans son game-plan de sol. Le combat commença, debout. Après quelques échanges, Kamal vint ceinturer son adversaire et réalisa son premier takedown. Il agrippa son adversaire mais celui-ci parvint à se relever. Suite à quelques échanges, Kamal fit de nouveau parler sa lutte et réalisa un takedown, hors du ring, mais takedown quand même. Kamal fit alors tout pareil. Quelques coups suivis d’un takedown hors de la surface. De même, suite à la reprise et à quelques échanges, Kamal réalisa un nouveau takedown, avec une belle position de side à l’arrivée. La tête prise, il changea les positions pour trouver une montée. Il tenta de travailler mais son adversaire le ceinturant bien, ils repartirent debout. Kamal se jeta alors tel un camion dans les jambes de son adversaire. La violence fut telle que son adversaire fut projeté hors de la surface. L’arbitre fit alors reprendre le combat en position sol au centre du tatami. Son adversaire était assis, Kamal sur lui. Les casques ôtés, le combat recommença. Malgré la prise de tête de son adversaire, Kamal passa en side et utilisa une grosse partie de son énergie à l’empêcher de se relever et à le maintenir au sol. La cloche retentit. Kamal accéda à la finale !
https://www.youtube.com/watch?v=BJXny6jIypg



La finale des -77 kilos

La finale des – 77 kilos eut lieu entre Kamal et un adversaire plutôt costaud. Malgré l’annonce d’une catégorie débutante, son adversaire avait fait attention à sa ligne. Celui-ci semblait redoutable dans sa boxe. Il n’était pas arrivé en finale pour rien. Nous tenons d’ailleurs à saluer sa belle performance, qui a permis à Montrouge de vibrer !

C’est un Kamal épuisé de la violence physique de ses combats précédents qui est arrivé sur le tatami. Cependant, la finale commença plutôt bien pour lui et le Kajyn avec une belle amenée au sol. Malheureusement, elle finit hors de la surface et l’arbitre fit reprendre le combat debout. La guerre commença alors. Son adversaire ayant compris sa stratégie s’adapta en préparant de violents uppercuts pour décrocher le menton de notre Koamal. Sur un dur middle kick, Kamal réussit une belle saisie de jambe et explosa pour arriver au sol dans la demi-garde de son adversaire. Cependant, son adversaire, puissant, réussit à se retourner. Mais un Koamal ne lâche pas facilement la jambe qu’il tient. Son adversaire, debout, avait notre ami accroché à sa jambe. Il dut exploser pour se libérer. Le combat reprit. Son adversaire lança un low kick, aussitôt saisi. Kamal tenta alors de faucher la seconde jambe mais la puissance de son adversaire le maintint debout. Suite à un coup de hanche, Kamal décala et son adversaire repartit se mettre à distance. Il voulait faire parler sa boxe, comprenant que le sol était le point fort de Kamal. Les crochets puissants partaient. Kamal en profitait alors pour changer de hauteur et tentait d’attraper son adversaire. Ce qui permettait également d’esquiver les parpaings envoyés. Suite à une tentative ratée, Kamal réussit son mouvement et avec un petit crochet intérieur arriva à passer un takedown. Passant en side, il fut repris dans la garde suite à un beau mouvement de son adversaire. Kamal se releva, saisit les deux jambes et décala pour reprendre la side. La guerre continua en nord sud. Suite à une tentative de triangle inversé, Kamal reprit un belle side. Suite à des enchaînements de positions, son adversaire reprit ses appuis et se releva. Le combat reprit debout. La même stratégie fut appliquée. Parpaing esquivé avec un changement de hauteur, saisie de l’adversaire et camion pour takedown. Une belle défense de son adversaire lui permit de rester debout. Le combat reprenant, Kamal commença à se faire toucher par les bons coups de son adversaire. Les crochets larges et puissants le touchèrent. Kamal réussit alors à récupérer une jambe et à marquer un dernier takedown dans les ultimes secondes de cette guerre. Suite à un quiproquo arbitral, un extra-round fut retenu. Kamal était alors au bout de sa vie. Norman réussit cependant à lui donner la force et le courage d’y retourner, sous les encouragements de ses coéquipiers. Kamal commença alors le second round en contrant les crochets avec sa tête, stratégie originale. Il explosa et réussit à amener son adversaire au sol. Repoussé, il réalisa une charge pour prendre la side. De là son adversaire se releva et Kamal réussit à prendre une guillotine debout. Il le maintint et ramena le combat au sol. Son adversaire finit par se relever et l’arbitre les arrêta après un clinch. Suite à la réception de coups puissants, Kamal réussit à le re-ceinturer pour un dernier takedown. Le combat prit alors fin.
Kamal fut désigné vainqueur de ce match et du tournoi des – 77 kilos suite à cette finale, serrée, qui nous a fait vibrer.



Je vous invite à partager notre émotion grâce à ce lien : 
L’interview du champion : 
https://www.youtube.com/watch?v=yN6X_FB7tnQ

Remerciements
Suite à cette journée, les remerciements sont nombreux :
Tout d’abord un grand merci à Mr. Quoniam et à sa team pour l’organisation :
https://www.youtube.com/watch?v=_rqhN_gEJ0E

Un grand bravo à nos trois champions : 



Merci à leurs adversaires et coachs pour les combats d’exceptions menés ce dimanche,
Notre coach, Norman, pour son support, ses conseils, sa gentillesse. Il est revenu sur cette journée dans cette interview :
https://www.youtube.com/watch?v=px136DlnEdY&feature=youtu.be

Ielö pour ses conseils de grande championne :
https://www.youtube.com/watch?v=5yUyTk6YAi4

Tous les coachs qui se sont succédés dans notre section MMA, spécialement Yassen en cette fin d’année, Sofiane, Jean N’Doye ! 

Tous nos autres professeurs qui nous partagent leur savoir : Jeremy Idel pour le JJB, Sarin Ryu pour le Bokator, Krim pour la Thai, Thomas pour la LL et les autres (Rabat, Yves, Renald…)
SuperFred pour ses interviews, 

Toute l’équipe du Kajyn, pour sa présence et son soutien à nos athlètes :

Article : Etienne de Villepin que le Kajyn remercie chaleureusement pour son implication.

lundi 15 décembre 2014

Compte rendu du dernier Ironman de Thierry Ironman Kajyn

Ironman de Cozumel au Mexique, le 30/11/2014.



Ça y est c’est fait, l'ironman de Langkawi 2 mois avant était dur, et c’est vrai que celui-ci n'a pas été facile !

Vol direct Bruxelles Cancun, vol sympa, toujours trop de flamands avec leur langue barbare.
Arrivée à Cancun, la nuit tombe vite et il fait presque frais.
Le lendemain, résidu d’angine, et grosse fatigue.

Deux nuits de repos, siestes à rallonge sur la plage. Panoramas magnifiques. Aucune envie de faire la moindre visite, Tulum et Chichen Itza attendront, ces sites Mayas sont là depuis plus de mille ans, ils seront encore là si je reviens. Excuse facile pour glander.
Mercredi, ferry-boat pour faire les 20 km qui permettent de rejoindre l’Ile de Cozumel en voiture de location. Pas de mal de mer malgré la houle.
Arrivée Cozumel, envie de reconnaître le parcours sur cette petite île. Je tourne à gauche et longe la mer, j’apprécie le parcours du marathon, 7 km dans un sens, du plat, goudronné, pas de surprise, à faire 3 fois dans les 2 sens.

Jeudi, fièvre, grosse flegme, je sors le vélo de la valise, pas de casse à priori.
Vendredi, entraînement natation annulé, drapeau rouge, trop de vent, çà tombe bien j’ai horreur d’aller dans l’eau.
Recommandation de l’organisateur, il y a beaucoup de vent, il faut rouler pour s’y habituer ! On ne s’habitue jamais au vent. Vendredi, un tour de 60 km est organisé pour reconnaître le parcours. Je suis à l’heure avec quelques autres concurrents. Je pédale dans le peloton, ni devant, ni derrière, le vélo est bien remonté, tout roule. Au bout de 20 km, aucune envie de continuer, le vélo est en ordre de marche, à quoi bon se flinguer ? Retour à l’hôtel, Dafalgan et dodo.


Samedi matin, dernière chance pour l’entraînement natation. J’y vais pour 8h, dur de rentrer dans l’eau, même à 26°. Plein de petits poissons multicolores, trop jolis, trop sympas. C’est agréable, on est au-dessus d’une barrière de corail et le courant pousse dans le bon sens. J’apprécie l’eau pour la première fois. Au moins il n’y aura pas de problème pour la natation.

Dimanche, réveil à 3h du matin pour s’enfiler un super cake au chocolat avec 525 kcal, histoire d’avoir de l’énergie pour les 3.8 km de natation sans les ballonnements d’une digestion tardive.
A 5 heures, bus pour la zone de transition et dernière vérification du matériel vélo. Tout est bien là, les pneus ne sont pas à plat, je préfère ne rien toucher de peur de faire une bêtise. Je mets le Garmin dessus histoire de ne pas avoir à le mettre au départ de la course et perdre du temps. Puis bus pour le départ de la natation. 2 300 personnes çà fait beaucoup de bus, beaucoup de monde. Les élites partent en premier et juste après le presque 3ème age. Du coup, peu de chance de doubler grand monde, mais c’est plus peinard. Avec moins de coups de poings, coups de pieds.
Je scrute l’horizon et merde, les bouées dérivent dans le mauvais sens, Le courant promis est bien là, mais pas comme prévu.
Départ à 6h53, çà n’avance pas. Je regarde dans l’eau, la corde qui retient les bouées aux corps morts va à l’opposé. Gros coup de blues, adieu veaux, vaches, cochons et espoirs de chronos à faire pâlir les meilleurs nageurs. Suis dans une galère à nager et çà n’avance pas. Je joue la carte touriste à regarder les fonds bien transparents. Je rêve d’un flipper le dauphin auquel je pourrais m’agripper et remonter tout le monde, mais il ne faut pas rêver même si c’est agréable d’y penser. Le temps passe, les kms aussi, mais plus lentement . et là peu à peu, la corde des bouées va dans le sens promis, le courant aide, sauvé. Le reste, il suffit d’attendre que çà se passe. 1h34 de baignade, bref un temps normal pour moi pour un peu moins de 4 km.
Petite transition cool, serviette sèche, on met des vêtements bien secs, je ne suis pas à 5 mn près et je préfère ne pas prendre froid sur le vélo.
Le pédalage commence et assez vite le compteur s’emballe, 30 voire 35 km/h. Tout va bien, çà roule. 15 bornes plus loin çà ralentit un peu, mais pas trop grave et puis on arrive face au vent.
Petit plateau, grand pignon, 40 km/h de vent dans la gueule, çà n’avance pas. La Mer des Caraïbes à droite est magnifique, des vagues de folie, mélange de bleu des mers du Sud et d’écume blanche, c’est beau. Mais P… de vent, je préfère un bon Galibier honnête et majestueux que cette vicissitude de vent désespérant. Mais je ne m’en sors pas plus mal que les autres. J’arrive à doubler des vélos à la traîne et je prends mon mal en patience et les km défilent à 20 km/h à tout casser face au vent, mais il faudra y passer 3 fois.
Grand virage à gauche, fini le vent de face. Le bonheur. 1km plus loin, carambolage entre vélos. Je me dis que j’avais bien fait de rouler lentement autrement j’aurais été aux premières places. Un concurrent tient dans ses bras son ami encore casqué, inerte, dans une mare de sang. Vision d’horreur, heureux de ne pas faire partie du tableau pour cette fois. Et le premier tour de 60 km se termine, plus que 2 tours. Et je prends mon mal en patience. Le GPS m’indique une moyenne de 27 km/h, çà me convient et çà devient mon objectif.
Dernier tour, dernier vent de face, je résiste nettement mieux que mes concurrents (les meilleurs sont déjà loin devant). Je surveille bien l’alimentation, je me prends 1 super compote de 200 kcal toutes les 50 minutes et du gatorade ou bananes en fonction des possibilités. Au début çà descend tout seul, puis il faut se forcer, et c’est de plus en plus dur à ingurgiter, mais c’est pour mon bien autrement, c’est la panne sèche.
Dernière ligne droite, déjà 170 km de fait, il ne reste plus que 10 km, c’est dur, les pieds brûlent dans les chaussures surchauffées, je les refroidis bêtement avec de l’eau fraîche. Je discute avec un concurrent qui me reprend et qui me dit, non il ne reste pas 10 km, mais 10 km et un marathon. C’est vrai, j’avais un peu simplifié.
Arrivée vélo, c’est fini, çà fait du bien, un peu plus de 25 km/h de moyenne. Je descends du vélo. Je me mets à trembler, je tiens difficilement sur les jambes.
Je récupère le sac pour les affaires de course et je m’assieds.
Mon voisin, me fait un sourire et me demande si tout va bien. Je cherche un trait d’humour qui ne vient pas et j’éclate en sanglots. Incapable de faire semblant que tout allait bien. Les larmes coulent, tant pis. J’ai fait 9 heures de natation / vélo et j’ai encore 8 heures pour finir les 42 km d’un marathon, c’est gagné d’avance.
Je démarre et je marche sans ambition, aucune envie de courir. Un pied devant l’autre et c’est parti. Après 3 km, je vois un premier concurrent mal en point sur le coté de la route, complètement KO entouré de soigneurs. Je me dis, un fainéant qui marche va plus vite qu’un sportif allongé et je me suis trouvé l’excuse idéale pour valider ma stratégie de marche. Les temps sont corrects, 9:30 le km, soit un peu plus de 6 km/h, çà me va. Et on tue le temps comme on peut. On réfléchit, on se demande à quoi bon tout çà, on calcule et les miles défilent lentement. A ce rythme il faut plus d’une heure pour faire chaque tronçon, le double pour l’aller retour et 6 fois plus si je veux terminer. Aucun besoin de courir. Mes pieds me brûlent. J’ai l’impression d’avoir marché sur 2 fers à repasser, d’avoir subi les feux de l’inquisition. Au deuxième demi-tour, j’oublie de faire demi-tour et je continue bêtement, j’étais ailleurs, mais ce n’est pas grave, çà rallonge un peu. Juste avant le dernier demi-tour, une jolie mexicaine toute mignonne me demande d’aller avec elle, mais je lui dis que je ne peux pas courir, elle insiste, j’essaye, et miracle, la machine fonctionne. Elle a réussi à me donner le déclic. Les 7 derniers km, je n’ai eu de cesse de l’encourager. Elle voulait marcher et je l’ai convaincu de courir, j’étais à nouveau en forme. Les ampoules me rappelaient que jamais plus je ne mettrais d’eau pour me refroidir les pieds, mais elle avait le sourire et j’étais en pleine forme.
A 300 m de la ligne d’arrivée dernier virage à gauche, je me voyais passer la ligne d’arrivée main dans la main, mais elle est partie comme une fusée. Je fus surpris, mais je pouvais pas la laisser faire, elle m’avait bloqué la gauche, j’ai fait le tour par la droite et j’ai tout donné. Je l’ai rattrapée, doublée, c’est ce qui comptait, et je l’ai laissé passer, victorieux et fier de ces victoires inutiles.
Résultat, le moral était bien remonté car j’avais pu courir un peu et j’ai refait le monde. Je me suis dit que j’aurais dû courir dès le début, que ce n’est pas plus fatigant que de marcher et que çà aurait eu l’avantage d’aller plus vite. Mon chrono m’a dit 16h01 l’organisateur m’a mis 16h04, tant pis.

Ce n’est pas du triathlon à ce niveau de résultat ; C’est une épreuve où on teste ses limites, et elles sont là et on les repousse. Je n’avais pas pu dégager assez de temps pour l’entraînement Kajyn, à part 2,5 marathons d’affilé dans la foulée de mon l’Ironman de Langkawi et une sortie vélo Bruxelles - La Mer du Nord A&R.

Prochaine étape, Ironman de Klagenfurt en juin 2015 en évitant cette fois-ci l’hôpital. J’essayerai de trouver plus de temps pour un meilleur entraînement au Kajyn, mais il ne peut pas n’y avoir que le triathlon dans la vraie vie.